Wagner Wesendonck Lieder
„Im Treibhaus“, “Träume“
A. Richard Wagner
I. Présentation
Il naît en1813 à Leipzig. La ville est en guerre, épidémies
… Son père meurt alors qu’il est âgé de 6 mois
Il s’intéresse d’abord au théâtre et à la littérature
et ne vient que plus tard à la musique (en 1829, il décide de
devenir musicien après avoir entendu Fidelio. Premières Œuvres.
C’est surtout dans la composition et la réforme des drames musicaux
qu’il s’illustre. Il fera d’ailleurs construire un opéra à Bayreuth
pour répondre à ses exigences.
Il utilise systématiquement le Leitmotiv, mélodie associée
à un personnage ou une idée et qui évolue en fonction
des états psychologiques.
Il meurt le 13 février 1883.
Quelques dates
1836 épouse Minna. Difficultés professionnelles et conjugales.
1839 Poursuivi par ses créanciers, il fuit
1840 le vaisseau fantôme, mauvaise critique.
1845 Tannhäuser
1848: mort de sa mère.
1849 Maître de Chapelle; « ne convient pas à cette fonction
»,
Révolution à Dresde: un mandat d’arrêt l’oblige à
partir pour Zurich.
1850 Lohengrin
1850 il écrit le navrant Das Judentum in der Musik (le judaïsme
en musique)
1852: Début d’une longue période de dépression. Rencontre
les
Wesendonck. Problèmes avec Minna.
II. Le rapport
texte musique chez Wagner.
Principaux écrits :
1849 L’art et la révolution, L’œuvre d’art et d’avenir
1850 Opéra et drame
Il envisage une œuvre d’art total : Gesamtkunstwerk. Tous les arts (musique
danse, poésie, peinture, architecture et sculpture) y fusionnent. Cette
idée de correspondances est dans l’esthétique romantique (cf.
Baudelaire correspondances). Malgré tout, pour lui, la musique et la
poésie conservent la place prédominante : « La puissance
expressive du langage musical demande un complément qu’elle trouvera
dans le pouvoir de caractériser avec netteté tout ce qu’un sentiment
ou une émotion peut contenir de personnel et de particulier. Et ce
pouvoir, elle ne peut l’acquérir qu’en s’alliant au langage parlé
»
A partir de 1854, sous l’influence de Schopenhauer, la musique devient supérieure
à tous les autres arts.
Il écrit d’abord les paroles et ensuite la musique. La voix chante
la mélodie en suivant la prosodie allemande.
III. L’influence de Schopenhauer (1788-1860)
Octobre 1854, Wagner découvre Le monde est ma représentation
(environ 1500 pages) qu’il va relire quatre fois jusqu’à l’été
de l’année suivante. Il fera partager ensuite sa fascination pour Schopenhauer
à Mathilde Wesendonck…
Schopenhauer dénonce toutes les illusions auxquelles les hommes sont
attachés: la liberté, le progrès, la causalité.
L’homme n’est mû selon lui que par un égoïsme essentiel,
le « vouloir vivre », et oscille entre la souffrance et l’ennui.
L’univers est en apparence « le jeu sans but et par là incompréhensible
d’une éternelle nécessité », mais il est en réalité
« volonté absolument libre ». Schopenhauer propose de sortir
de L’absurde sur les chemins de l’art et de la création poétique…
B. Les Wesendonck Lieder
I. Présentation
Wagner est surtout connu pour ses opéras, il a laissé malgré
tout quelques lieder dont le cycle le plus célèbre est l’ensemble
des Wesendonck Lieder(1857-1858) . Avec Siegfried Idyll, ce sont les deux
seules oeuvres or opéra qui soient encore régulièrement
interprétées.
Ce cycle est construit sur des poèmes de Mathilde von Wesendonck (Agnes
née Mathilda Luckemeyer, 1828-1902), l'épouse d'un des patrons
de Wagner.
II. Circonstances de la vie de Wagner
Wagner devient proche d'Otto von Wesendonck (négociant en tableaux)
à Zurich, où il s'est réfugié après son
évasion de Saxe suite au soulèvement de mai à Dresde
en 1849. Pendant un temps, Wagner et son épouse Minna ont habité
dans « l’ Asyl » (l’asile), une petite maison sur le domaine de
Wesendonck.
Wagner et Mathilde ont eu une liaison amoureuse. Cette situation a certainement
contribué à l'intensité du premier acte de la Walkyrie
qu’il composait alors, et à la conception de Tristan et d'Isolde.
III. Le cycle, les poèmes de Mathilde
Wagner a d’abord écrit ces chansons pour voix féminine et piano,
puis a réalisé une version orchestrée de Träume,
pour être exécutée par un orchestre de chambre sous la
fenêtre de Mathilde à l'occasion de son anniversaire le 23 décembre
1857.
La création a eu lieu près de Mayence le 30 juillet 1862 sous
le titre de cinq chansons pour voix féminine.
L'orchestration du cycle entier a été accomplie pour orchestre
symphonique par Felix Mottl, le chef d'orchestre de Wagner.
En 1976, le compositeur allemand Hans Werner Henze a réalisé
une version pour orchestre de chambre du cycle entier. Chaque instrumentiste
a une partie séparée, dans un registre très aéré.
Ecoute du cycle.
Ils sont chargés en pathos, influencées par Wilhelm Müller,
auteur de poèmes employés plus tôt par Schubert. Mais
l’intensité y est encore plus forte à cause du développement
du romantisme. On y trouve les thèmes chers au romantisme : l’amour,
la nature, la souffrance, les rêves, la mort mais aussi un aspect métaphysique
pessimiste proche de Schopenhauer : la perte de la volonté amène
l’homme au silence et à la mort. (cf. Tristan).
IV. Im Treibhaus, Träume – Les prémices de Tristan.
Im Treibhaus et Träume, sont, selon Wagner lui-même des études
pour Tristan et Isolde,
Im Treibhaus utilise une musique qui servira au prélude du 3e acte.
Dans Träume on peut entendre les bases du duo d'amour de l'acte 2.
Le modèle chromatico-harmonique de Tristan se trouve d’ailleurs dans
chacun des cinq lieder et unifie ce cycle.
Analyse
V. Prolongation
Tristan et Isolde
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tristan_et_Isolde